samedi 6 juin 2020

WHY BLACK LIVES MATTER FOR A TURQUOISE COW

Le pain encore, le pain métaphore de cette ère du Grand Tremblement de Temps. 7e épisode. BLACK LIVES MATTER
Permettez-moi de vous dire quelque chose. Les Juifs et les non-juifs qui entrèrent, il n'y a pas si longtemps que cela, dans la résistance contre le fascisme ne croyaient pas que le pouvoir en place – Oh, attendez une minutes je sors la tête à ma fenêtre pour applaudir les travailleurs nécessaires et crier "Black Lives Matter" – voilà, donc les résistants antifascistes de jadis ne se leurraient pas quand les autorités leur mentaient en prétendant "protéger" la propriété individuelle. Ils savaient reconnaitre les gouvernements dirigés par des voyous concernés par leurs seuls intérêts de domination et d'enrichissement.

Un confinement et un couvre-feu sont deux choses très différentes. Jusqu'à preuve du contraire le couvre-feu imposé par les gouverneurs et les maires n'a permit d'arrêter aucun pilleur, aucun casseur. En revanche, les forces policières déployées (dont on ne sait pas toujours de qui elles répondent et qu'on peut légitimement soupçonner d'être des milices privées ou des mercenaires) rabattent des groupes manifestant pacifiquement contre le gouvernement dans des nasses où il est plus facile de les brutaliser et les arrêter.

À 8 heures ce soir nous aurons à nouveau interdiction de sortir de nos maisons et de nos appartements, de nos rues et de nos quartiers. Nous hésiterons à commander une pizza pour ne pas mettre en danger les livreurs qui se font arrêter arbitrairement bien qu'ils fassent exception à la règle du couvre-feu (ils sont latinos ou... noirs). À 8 heures j'irai encore à ma fenêtre crier "I can't breathe", et "Black Lives Matter"et "Say their Names".

Parce que j'ai été éduquée pour considérer que TOUTE VIE COMPTE, BLACK LIVES MATTER représente une déclaration morale et humaniste majeure à laquelle je ne peux que souscrire. Et chaque mignon petit garçon noir (ils sont si mignons hein ?) avant de devenir une cible quand il sera jogueur ou birdwatcher (référence à un incident récent à Central Park), et chaque petite fille noire sait pertinemment en brandissant sa pancarte BLACK LIVE MATTERS que ALL LIVES MATTER. Il n'y a que les hypocrites et les peureux qui feignent de croire que ces deux phrases s'opposent.

Parce que j'ai été éduquée de façon à considérer que chaque vie humaine est précieuse et en raison de ce que mon éducation m'a appris sur la résistance morale et spirituelle, que ce soit de l'ordre du battement d'ailes des papillons ou du combat acharné et armé contre les forces déchaînées du racialisme des nazis qui ont déshumanisé mon peuple et l'ont condamné à la déréliction et à la mort.

J'ai aussi appris de mon père Moishe Rozenbaumas que l'esprit humain ne saurait être brisé ni dompté et que la résistance va se nicher dans les derniers recoins de l'âme que les bourreaux ne peuvent pas atteindre. C'est le message qu'il a voulu laisser dans ses mémoires, L'Odyssée d'un voleur de pommes à ses enfants, ses petits enfants et ses arrières petits-enfants. Il aurait pu abondamment décrire comment et par quels moyens il a dominé et il est venu à bout des ennemis rencontrés sur sa route pendant quatre années de guerre impitoyable contre les nazis dans une unité de reconnaissance. Croyez-vous vraiment qu'il n'a jamais tiré le premier pour sauver sa vie ? Il avait de quoi écrire des dizaines de pages.

C'est vrai, il a certainement usé de "techniques avancées" de défense pour sauver sa peau et son peuple. Mais ce n'est pas le message qu'il a désiré nous transmettre. Nous le voyons traîner sur son dos un camarade blessé à travers la ligne ennemie et sous le feu. Nous le voyons affamé et réduit en esclavage,  nous le voyons malade et blessé. Jamais victorieux. Même dans la victoire. Au contraire, il décrit avec pudeur, certes, ses pensés d'homme en situation d'humiliation, de mauvais traitements, martyrisé et torturé. Il décrit les larcins de nourriture à l'hôpital (il en a encore mauvaise conscience en écrivant) pour manger suffisamment afin de récupérer du typhus.

Avec un soin jaloux, peu de discours et beaucoup de discernement ce que Moishe nous transmet est un message de liberté intérieure et spirituelle commandée par le libre-arbitre auquel chaque être humain peut avoir recours jusqu'aux plus extrêmes limites de ce qu'il est capable d'endurer.

Bread again in the era of the Great Timequake. 7th episode
LET ME TELL YOU SOMETHING. Jews and non-jews who entered into resistance against fascism didn't think that the power of - one minute at 7 I am still applauding and shouting "Black lives matter" at my window - they didn't think that the violence of power was legitimate because the power lied about "protecting" property. They knew how to recognize government abducted by thugs for their own interest.
At 8:00 pm tonight we will be forbidden to go out from our houses and I will go back to my window and shout again (I was well trained in the 70's) that I can't breathe and that Black lives matter. Because I was educated to consider each human life as precious and because of spiritual resistance, be it in the form of the flapping of the butterfly wings that can "lead hungry bats right to their location" (quoting Reverso dictionary). I was also taught that the human mind cannot broken or subjugated if resisting. I learned that from Moishe Rozenbaumas my father. And he wrote it in his memoirs as a message to his children, his grand-children, and the children of his grand-children. He could have written how, as a reconnaissance officer he dominated upon the ennemies, controlled them and had to shoot first to survive.
Because it was true that he had to shoot first to survive. But it is not the message he passed on us. On the contrary, he always described his thoughts and feelings in situation of humiliation, of bad treatments, when martyrized and tormented. And he carefully passed on us the message of spiritual and interior freedom of libre-arbitre until the last limits of what a human being can endure.
For the brave children of beloved friends and beloved children of unknown friends, Sarah GordonEsther GottesmanEléonore BiezunskiSandra ChiritescuEnnys Er FoeterezIan PomerantzJesse NastaAndrew Ingall.